lesyeux desalma

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Ca n’arrive qu’à Nous

Le sol est rouge aride et sec. Le vent poussiéreux rend à peine visible la chaîne des Hommes squelettiques  affluant vers le camp de refugier. Et autour d’eux des troupeaux gisant par terre, morts faute de pâturage. Ceci n’est pas un tableau de peinture. C’est ce qui peut arriver à un pays comme le nôtre lorsqu’on ne prend pas des mesures pour prévenir ces types de situation.  Lorsque nous regardons  les informations dans les chaînes internationales, c’est la désolation qui s’affiche dans notre écran  au moment où les journalistes prononcent le terme « la corne de l’Afrique ». Elle exprime la vulnérabilité de notre situation alimentaire face à notre condition climatique. Par là elle met également en doute les rencontres des pays membres de l’organisation de l'Unité Africaine. A quoi servira-t-il de tenir des conférences s’il faudra attendre la Banque Mondiale, le G20 ou d'autres Institutions pour décider quelque chose à notre place . Aussi à quoi servira-t-il de tenir des réunions à des coûts exorbitants lorsqu’on n’arrive pas à assurer la sécurité alimentaire de son peuple ?

 

 

Le fait que l'Afrique soit le continent le moins développé rend ses Etats vulnérables aux situations de pénurie alimentaires. Aussi depuis l’avènement de la sécheresse des années 84 et 85 aucune stratégie solide n’a été développée pour pouvoir éradiquer définitivement ce problème qui ressemble à un cycle de récolte de fonds. Le problème de la famine  en Afrique et en particulier au sahel et dans la corne de l'afrique n’a pas commencé récemment. Cette zone du monde était depuis longtemps exposée au problème de pénurie alimentaire. Certaines régions d'Afrique sont régulièrement confrontées à de terribles sécheresses qui provoquent  d'importantes insuffisances de produits vivriers qui fragilisent la population. Mais cette dernière est aussi impliquée dans la cause de la sécheresse dans la mesure où elle pratique le plus souvent l’agriculture sur brulis itinérante qui consiste à brûler un grand espace pour cultiver. Une fois le sol de cette espace lessivé ou appauvris, elle se lance au rasage d’un autre lieu boisé. De plus en plus, l'intervention de l'homme transforme la nature. La forêt tropicale subit l'attaque du feu et de la hache. La savane est mise en culture, les vastes espaces sur lesquels se déplaçaient autrefois les éleveurs nomades se restreignent constamment. Dans ces conditions, comment ne pas encourager la sécheresse à suivre la population ? Mais à coté de cette condition, il y a l’héritage colonial qui s’est manifestée par la domination d'une économie vouée à la seule exportation de matières premières et de produits agricoles. Pendant la période coloniale, les agriculteurs africains produisaient entre autres du coton et des arachides pour répondre à la demande européenne. Aujourd’hui, c’est le paysan armé de ses outils archaïques qui décide de notre consommation énergétique annuelle. Cela ne tient pas à ses conditions géographiques ou climatiques mais  quelques fois au  poids de l'histoire et beaucoup plus à  l’irresponsabilité de ses dirigeants d’une part et de leur négligence d’autre part. il faut se poser la question : Pourquoi ca n’arrive qu’à nous ? Rappelons que dans les pays du sahel nous comptons trois à quatre mois de pluie par an. Cela signifie que le pays doit produire assez de stock alimentaire pour nourrir la population pendant toute une année. Lorsque le pays n’est pas organisé et n’ont préparé à faire face à un fléau à l’échelle national, il suffit que la pluie manque pour une année et c’est la catastrophe. Mais les problèmes de la famine deviennent critiques le plus souvent lorsqu’il présente un conflit militaire.

Pourtant la famine pouvait bel et bien être évitée. Il suffit de considérer l’alimentation comme étant une priorité parmi l’éducation et la sécurité.

Même s’ils font partie des Etats membres des Nations- Unis, les pays d’Afriques au nom de leur organisation (OUA) doivent être les premiers à secourir les pays menacé de la famine que de faire tout le temps appel aux autres organisations Internationales dès qu’un malheur se pointe à l’horizon.

 

Et le Tchad dans tout çà !

 

Lorsque la radio informe qu’une partie du Tchad est déclaré zone de famine, c’est comme si l’on dit « Le gâteau est constitué de la farine ». Le Tchad fait partie des Etats sahéliens c'est-à-dire situé à proximité de la zone désertique du continent a été cité l’an dernier faisant partie des pays dont une partie de la population souffre de la famine. Et ce problème survient presque chaque année parce que l’alimentation n’a jamais été une priorité au Tchad. Quand le robinet du pétrole avait commencé à couler en 2005, presque tout le monde avait cru que les produits alimentaires et les matériaux de construction seront subventionnés. Histoire de transformer la ville peuplée de poto-poto en construction en dur. Sauf qu’après des années passées ce fut la déception.

Chez nous, les produits alimentaires ne sont non seulement pas  subventionnés mais certains parmi eux  sont très dangereux. Cela  dû du fait que les Institutions chargés pour la sécurité alimentaires ne font pas leur travail. La santé de tout un chacun réside dans le contenu de son assiette, sa bouteilles d’eau et dans sa manière de se comporter dans son environnement. Et rassurez vous, ce sont ces genres d’indicateurs qui permettent de classer le Tchad à un rang acceptable ou non. Mais selon des récents rapports, Au plan international, l’état de pauvreté au Tchad est inquiétant. Les principaux indicateurs de développement de ce pays restent alarmants. Selon le rapport de PNUD sur le développement humain 2009, le pays occupe le 175e rang sur 193 selon l’indice du développement humain soit (0,392). Les tchadiens dans la plupart, ne consulte pas des nutritionnistes (qui sont aussi très rares). Seuls quelques uns apprennent plus sur leur alimentation à travers l’internet et d’autres profitent au moment des consultations de poser des questions à leurs médecins.  Cette négligence des autorités chargées de veiller sur la sécurité alimentaire du peuple tchadien met en danger la vie du citoyen c’est l’une des raisons qui fait que les hôpitaux tchadiens soient débordés des malades et que l’espérance de notre vie se situe entre 47 et 48 ans.

 

Salma



31/08/2011
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