lesyeux desalma

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Cinquantenaire du Tchad

Cette catégorie traire des informations de la fête du cinquantenaire.


Le bilan après cinquante années d'indépdendance

La place de la nation était quasi pleine lorsque nous nous étions rendue vers 9heures. D’aucunes personnes affirment qu’elle sont présentent depuis 6 heures du matin pour être au premier rang.  Une rivière de badauds se dirigeait vers le lieu.  Tout le monde voulait assister à l’ouverture de cette fête nationale tant attendue et tant médiatisée par les médias nationaux. A mon arrivée, il n’était pas du tout facile d’accéder au premier rang  pour voir le défilé vu le nombre de personnes. Ceux de petites tailles qui se trouvaient par derrière, n’ont que leurs oreilles pour écouter les commentaires des festivités. Certaines personnes étouffées, s’évanouissent, d’autres se disputent les places. Le public était émerveillé par le défilé d’aviations militaire et surtout par l’hélico qui faisait flotter le drapeau tchadien sur le ciel, chose qu’on voit trop rarement chez nous.

A l’approche de la fête, les ronds-points ont été retapés, transformés et  embellis. Les routes sont  permanemment nettoyées. J’ai été surtout frappée par l’omniprésence du drapeau tchadien qu’on avait généralement l’habitude de voir que dans les Institutions publiques et  Educatives.

Pendant les festivités le bilan de la situation socio-économique du Tchad après cinquante années d’indépendance se lit sur le public venu assisté au défilé militaire. Après  cinquante années d’indépendance, jour pour jours, les maux sociaux les plus élémentaires subsistent : problème de l’eau, l’habillement, la nourriture, etc.

A 11heures, le public frappé par la chaleur, la faim et la soif a commencé à se disperser. D’autres plus courageux, avaient sollicité auprès des militaires qui arrosaient le sol de leur servir un peu d’eau dans leurs bidons. De l’autre côté de la route, des gens  s’étaient attroupés derrière un camion d’où s’échappait de l’eau pour s’abreuver. J’estime que si seulement la majorité du public n’arrive pas à se doter d’eau potable (Le litre et demi coûte 500 FCFa et le 50 Cl à 250 FCFA) c’est parce qu’il n’ont pas les moyens. Cela explique le problème économique qui ronge une grande partie du peuple tchadien. Il est bien clair que le sous-développement sévit  dans la capitale N’Djamenoise. Beaucoup d’effort doit être déployé afin de résoudre ce problème. Il doit être considéré comme un projet à long terme car la racine du problème en elle-même n’est pas résout. Le Tchad a besoin d’une classe sociale intermédiaire entre les riches et les misérables pour réduire le taux de pauvreté et participer activement à la vie économique.  Pour cela il faut un système d'assistance sociale. Aussi, le plus important des méthodes de la réducation du taux de la pauvrété, est de donner un accès facile aux éléments fondamentales pour le developpement d'un Etat. Le prix de certaines choses doivent être réduite comme les produits alimentaires et les matériaux de construction.  Chez nous les prix des materiaux de construction sont tellement cher qu'il est impossible de construire une maison décente qui repecte les lois scociales avec un salaire de 200 000 FCFA.

Particulièrement à d’autres manifestations, l’instant des feux d’artifices semblent être le moment le plus  appréciés par le public présents, autour et loin du stade Idriss Mahamat Ouya.

Le koweit est un petit Etat avec une population cinq fois moins que celle du Tchad. Pour leur festivité, la population va bénéficier de 14 mois de nourriture gratuit et une dotation d’une somme de 1 768 500 Euros par habitant afin de mieux préparer la fête et de se sentir concerner pour le décollage vers une nouvelle aire. Du coût leur fête s’inscrit dans le cadre de l’équité et du développement socio-économique. Si le même système était appliqué pour les tchadiens, en fonction de nombre d’habitant chacun doit percevoir une somme de 353 700 FCFA.

Sally


18/01/2011
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Les artistes tchadiens en colère

Imaginons un Tchad sans danseurs folkloriques ; sans musiciens ; sans plasticiens ; sans chorégraphes ; sans cantatrices et griots. Un Tchad sans acteurs. A quoi ressemblera t-il sans ses artistes. Que deviendra –t-il  dépourvu de son identité culturelle ? Sans doute à un sourd muet replié sur lui-même.

A quoi ressemblera notre fête du cinquantenaire si les artistes n’étaient pas impliqués ? A une manifestation inanimée de deux jours.

L’artiste est l’un des piliers incontournable du développement socio-économique de son pays. Il est un facteur fondamental de la politique de l’évolution, chose que nous observons dans des pays comme l’inde, les Etats-Unis’ l’Ethiopie et la côte d’ivoire. Pourquoi pas au Tchad ? Bien qu’il ne manque pas des moyens pour soutenir ses créateurs, chez nous la carrière artistique côtoie la galère. Si leur vie dépendait uniquement de leur  revenue artistique beaucoup en mourrons.

Pourtant dans les discours des autorités publiques la culture est  associée au reflet de l’identité d’une société, un outil de communication entre les différents peuples. Malheureusement la réalité est tout à fait le contraire. Dans le quotidien l’artiste tchadien est exclu du cercle des priorités administratives. La preuve ? La fête du cinquantenaire. Cette manifestation nationale de telle envergure qui a marqué les cinquante ans d’indépendance du Tchad, n’a pas servit uniquement à présenter au public un défilé civile et militaire mais d’exposer la triste réalité qui ronge le milieu de l’art dans notre pays. Depuis quelque jour, il y avait de la fumée dans l’air. Les artistes sont en colère. Le problème est d’autant plus sérieux que les informations étaient passées dans les antennes radio et télévisées. Le problème traite de la présomption du détournement des fonds qui leur étaient logiquement alloués pour le cinquantenaire.

Sur quelle base le jury a-t-il procédé au résultat du concours artistique du cinquantenaire ? Pourquoi leur nombre s’est retrouvé réduit au dernier instant ? Quel est le chiffre juste du montant dégagé pour financer les lauréats et les activités culturelles ? Pourquoi tout a changé au dernier moment ?

Rappelons que dans le cadre du cinquantenaire l’Etat avait débloqué une somme colossale destinée à couvrir la totalité des activités. 17 mille millions de francs CEFA destiné pour la célébration. Aussi, c’est à cette occasion qu’un grand concours avait été lancé en vue de couronner les artistes qui se distingueront par leur talent. Une longue liste fut dresser en fonction des disciplines parmi lesquelles des danseurs, des musiciens, des plasticiens, des conteurs, des cantateurs, etc. chaque groupe ou artiste présent dans la liste, doit percevoir des frais destinés à démarrer ses travaux. Dans un premier temps, une avance avait été faite devant la presse. Au fur et à mesure que les travaux progressent les frais seront débloqués jusqu’à leur totalité. Ce ne fut pas le cas.

Selon une source, une partie de cet argent avait servit à financer le déplacement des artistes venus du province vu que les autorités provinciales avait refusé de payé leur déplacement sous-pretexte que les cent millions alloué pour chacun des départements n’engagent pas les festivités qui se déroulent à N’Djamena.

Les artistes tchadiens sont actuellement plus que choqué et veulent que lumière soit faite à ce sujet. Cette attitude exprime la manière dont l’artiste tchadien est sous-estimé. Combien paye t-on les artistes venus de l’extérieur ? Pourquoi l’artiste locale est –il traité différemment ? Je me suis rapprochée auprès des artistes afin de recueillir des propos pour ceux qui une fois, avaient été supportés dans leur carrière par le ministère de la culture mais je n’en ai pas trouvé. Toutefois leur témoignage serait les bienvenus. J’estime que la présence d’un ministère de la culture dans un quelconque pays, ne trouve sa nécessité que lorsqu’elle devient utile pour l’œuvre de ses concitoyens artistes.

Le Tchad est un grand et riche pays qui regorge d’énormes potentialités culturelles et qui ne manque pas des moyens pour assister ses artistes qui se comptent au bout des doigts. Un artiste ne consomme pas autant qu’une voiture qui coûte plus de cinquante millions de francs CEFA et dont l’entretien dépasse la barre de centaines de mille.

 

Sally

 


18/01/2011
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